Le déploiement de la 5G entraînera une augmentation massive de l’exposition involontaire au rayonnement du sans-fil
Par | Le 12/04/2019 | Commentaires (0) | À propos du réseau 5G
De façon à transmettre les énormes quantités de données nécessaires pour l’internet des objets, la technologie 5G, une fois pleinement déployée, utilisera des ondes millimétriques, qui ne traversent pas aisément la matière solide. Il faudra donc que les entreprises de télécommunications installent des stations de base tous les 100 mètres dans toutes les zones urbaines du monde entier. À la différence de la technologie sans fil des générations précédentes où une seule antenne diffuse des ondes sur une superficie importante, les stations de base de la 5G et les équipements connexes seront dotés d’antennes à balayage électronique actif qui, ensemble, émettront des faisceaux d’ondes électromagnétiques focalisés, orientables, analogues aux faisceaux laser qui se chevauchent entre eux.
Chaque téléphone 5G renfermera des dizaines d’antennes minuscules, qui ensemble, essaieront de capter un faisceau étroitement focalisé auprès du pylône le plus proche. La US Federal Communications Commission (FCC) a adopté des règles autorisant que la puissance effective de ces faisceaux atteigne 20 watts, soit dix fois de plus que les niveaux autorisés pour les téléphones actuels.
Chaque station de base de la 5G renfermera des centaines voire des milliers d’antennes pointant simultanément de multiples faisceaux d’ondes électromagnétiques, analogues aux faisceaux laser, vers tous les téléphones mobiles et les autres appareils de son aire de service. Cette technologie est dite à « entrées et à sorties multiples » ou MIMO. Selon les règles de la FCC, la puissance rayonnée effective des faisceaux d’une station de base de la 5G pourrait atteindre 30 000 watts pour 100 MHz du spectre, ce qui équivaut à 300 000 watts par GHz de spectre, c’est- à-dire des niveaux de puissance des dizaines voire des centaines de fois supérieurs aux niveaux autorisés pour les stations de base actuelles.
Stations de base spatiales de la 5G
Au moins cinq entreprises proposent d’offrir la 5G depuis l’espace, à partir de 20 000 satellites regroupés en basse et moyenne orbite qui couvriront la terre de puissants faisceaux d’ondes électromagnétiques focalisés et orientables (balayage électronique actif). Chaque satellite émettra des ondes millimétriques ayant une puissance effective de rayonnement pouvant atteindre 5 millions de watts depuis des milliers d’antennes disposées en réseaux à commandes de phase (permettant un balayage électronique). Même si l’énergie qui frappe le sol à partir des satellites est moins puissante que celle transmise par les antennes terrestres, elle touchera des régions qui échappent au balayage d’autres émetteurs et s’ajoutera au rayonnement induit par les milliards d’objets connectés grâce aux antennes relais de la 5G basées au sol. Mais qui plus est, les satellites stationneront dans la magnétosphère de la Terre, qui exerce une influence importante sur les propriétés électriques de l’atmosphère.
L’altération de l’environnement électromagnétique de la Terre pourrait bien représenter une menace encore plus grande pour la vie que le rayonnement des antennes basées au sol.
On a déjà la preuve des effets nocifs du rayonnement de radiofréquence
Avant même que la 5G soit envisagée, des dizaines de pétitions et d’appels émanant de scientifiques de différents pays, dont l’Appel de Fribourg signé par plus de 3 000 médecins, avaient demandé l’arrêt de l’expansion de la technologie sans fil et l’adoption d’un moratoire pour toute nouvelle station de base.
En 2015, 215 scientifiques de 41 pays ont fait part de leurs préoccupations aux Nations Unies et à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en faisant valoir que de « nombreuses publications récentes ont montré que les [champs électromagnétiques] CEM affectent les organismes vivants à des niveaux bien inférieurs à ceux que préconisent la plupart des lignes directrices internationales et nationales ». Plus de 10 000 études scientifiques publiées dans des revues dotées de comités de lecture montrent les dommages du rayonnement de radiofréquence causés à la santé humaine. Ces effets prennent diverses formes, notamment :
Palpitations cardiaques, incidence sur le bien-être général, altération de l’expression génique, multiplication du nombre de radicaux libres, altération du métabolisme, difficultés d’apprentissage et pertes de mémoire, altération du développement des cellules souche, infertilité et altération de la qualité du sperme, cancers, fausse couche, maladies cardiovasculaires, dommages neurologiques, déficience cognitive, obésité et diabète, lésions de l’ADN, stress oxydant.
Parmi les effets sur les enfants, mentionnons l’autisme, le trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (THADA) et l’asthme.
Les dommages vont bien au-delà de ceux causés à la race humaine, comme en témoignent quantité de preuves de dommages causés à divers végétaux et à la faune, de même qu’aux animaux de laboratoire, notamment :
Les fourmis, les insectes, les oiseaux, les mammifères, les forêts, les souris, les grenouilles, les végétaux, les mouches à fruits, les rats, les abeilles, les arbres.
Des effets microbiologiques néfastes ont également été constatés.
Le Centre international de Recherche sur le Cancer de l’OMS a conclu en 2011 que le rayonnement de radiofréquence, dans la gamme de fréquence de 30 kHz à 300 GHz, était peut-être cancérigène pour l’homme (Groupe 2B). Toutefois, selon des preuves récentes, y compris les dernières études sur l’utilisation du téléphone mobile et les risques de cancer du cerveau, il est avéré que le rayonnement de radiofréquence est cancérigène pour les humains et devrait être classé en tant que « cancérigène du Groupe 1 », au même titre que la fumée du tabac et l’amiante.
La plupart des signaux sans fil actuels sont modulés par impulsion. Les dommages sont causés à la fois par l’onde porteuse modulée par la haute fréquence et par les pulsations basse fréquence.
Le déploiement des satellites de la 5G doit être interdit
La Terre, l’ionosphère et la basse atmosphère instaurent ensemble le circuit électrique planétaire dans lequel nous vivons. Il est bien établi que les rythmes biologiques – des êtres humains, des oiseaux, des hamsters, et des araignées – sont contrôlés par l’environnement électromagnétique naturel de la Terre et que le bien-être de tous les organismes dépend de la stabilité de cet environnement, notamment des propriétés électriques de l’atmosphère. Cherry, dans un article qui fait date, a expliqué l’importance des résonances Schumann et la raison pour laquelle les perturbations ionosphériques peuvent altérer la tension artérielle et la mélatonine et provoquer « le cancer, des pathologies du système reproductif, des cardiopathologies, des maladies neurologiques et la mort ».
Ces éléments de notre environnement électromagnétique ont déjà été altérés par le rayonnement des lignes de transport d’électricité. Le rayonnement des harmoniques provenant des lignes électriques atteint l’ionosphère et la magnétosphère de la Terre, où il est amplifié par l’interaction onde-corpuscule. En 1985, Robert O. Becker (PhD) a lancé un avertissement disant que le rayonnement des harmoniques des lignes électriques avait déjà modifié la structure de la magnétosphère et que l’expansion continue de cet effet « constitue une menace pour la viabilité de toute la vie sur Terre ». Le positionnement de dizaines de milliers de satellites directement à la fois dans l’ionosphère et la magnétosphère, émettant des signaux modulés à des millions de watts et à des millions de fréquences risque bien d’altérer notre environnement électromagnétique à un degré dépassant de beaucoup notre capacité d’adaptation.
Des suivis officieux de la situation actuelle ont déjà fourni des preuves indiquant de graves effets sur les êtres humains et les mammifères d’environ 100 satellites qui assurent le service des téléphones 2G et 3G depuis 1998, en basse orbite. Or, de tels effets ne sauraient s’expliquer si l’on considère exclusivement les faibles niveaux de rayonnement au sol. Les connaissances issues d’autres disciplines scientifiques pertinentes doivent être prises en compte, y compris les domaines de la physique atmosphérique et de l’acuponcture. Si l’on ajoute 20 000 satellites 5G, on polluera encore plus le circuit électrique planétaire et l’on pourrait altérer les résonances de Schumann avec lesquelles toute la vie sur Terre a évolué. Les effets seront universels et pourraient être profondément délétères.
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